Tuesday, 13 January 2009

Power to the People or Power from the People?

En Français

In early 2008, Google.org announced its initiatives to the world and made clear how the company would leverage its people, money, and creativity to address some of the world’s most pressing and difficult problems. Among them were climate change/renewable energy, global poverty, and emerging threats.

In Africa, one of our initiatives is focused on leveraging the power of information (or the right to know) to increase transparency, accountability, and ultimately the delivery and quality of public services. "You can’t change what you can’t see" is one of our mantras, and our job is to shine light in dark places and help people decipher the black box of public service delivery. What is working? What is not? What options are available to people to plug holes in a leaky pipeline of service delivery?

Much of the initiative is about unlocking quasi-public information. One of my colleagues calls it DBHD (database hugging disorder). Why is so much “public” information not accessible (ie government budgets, service level indicators, population data) and sitting on servers in London, New York, and Geneva but not accessible to citizens, media, and even planners in Africa countries? This clearly needs to change.

What is less intuitive, however, is that there is so much information, knowledge, and wisdom within Africa that is not making its way to politicians, planners, and policy makers who make decisions about Africa. We often hear that teachers, nurses, and civil servants do not show-up for work across the continent and this is a primary contributor to the poor quality of public services. Do we bother asking why absenteeism is such a problem? Ask teachers, nurses, or administrators and they will tell you. For example, since Universal Primary Education (UPE) was adopted in many African countries more than a decade ago, classroom sizes have doubled if not tripled while teacher salaries, instructional materials, and training have hardly changed at all. Government dispensaries are rarely stocked with medications that people come to purchase so why bother staffing clinics?

Last month in rural Uganda, I saw an example of how information gathered from students is helping a local NGO address pupil absenteeism in a very targeted way. The primary school has created a student-led club that investigates why students are missing school and why they drop-out. After all, fellow students face similar challenges and know much about their peers. It turns out that most students dropping out are girls; early pregnancy and lack of finances to purchase school uniforms are leading causes of student absenteeism.

With this information in hand, the Kabarole Research Centre is working with student leaders to plant a community garden to raise money to buy uniforms for needy students, and both are working with community leaders and parents’ committees to raise the sensitive issue of early pregnancy amongst primary school students. Several young girls have returned to school after giving birth, and school administrators are more aware of what needs to happen to reduce student attrition.

And so it’s not just about delivering information to people so they can make better decisions. It’s also about listening to people to make sure donors, planners, and government officials make better decisions. Using student leaders to understand better why their peers are missing school may seem obvious, but such approaches are pretty rare in top-down systems. Better information is certainly not a panacea but it’s a necessary condition to make better decisions based on evidence rather than anecdote.

Check out my photos from the visit.

Posted by Aleem Walji, Head of Global Development Initiatives, Google.org

Cross posted to Google.org blog on 19/12/2008

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Le Pouvoir au Peuple or le Pouvoir du Peuple ?

Début 2008, Google.org a présenté ses initiatives globales; cette présentation a mis en avant la volonté de Google de mettre ses employés, son capital et sa créativité au service des problèmes mondiaux les plus urgents et difficiles à résoudre. Parmi ceux-ci se trouvaient le réchauffement climatique, les énergies renouvelables, la pauvreté dans le monde ainsi que les menaces à venir.

En Afrique, une de nos initiatives se concentre sur le pouvoir de l’information (ou le droit à la connaissance) pour accroitre la transparence, la responsabilisation, et enfin la présence et la qualité des services publics. « Vous ne pouvez pas changer ce que vous ne voyez pas » est l’un de nos slogans. Ainsi, notre mission est d’éclaircir les zones d’ombres et d’aider les gens à déchiffrer et mieux comprendre la boîte noire des services publics. Qu’est-ce qui fonctionne ? Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? Quelles options sont disponibles pour améliorer un système déficient ?

Cette initiative repose surtout sur une mise à disposition des informations quasiment publiques. Un de mes collègues surnomme cette initiative DBHD (DataBase Hugging Disorder – Syndrôme d’Entourage des Bases de Données). Pourquoi tant d’information « publique » reste inaccessible (par exemple : les budgets gouvernementaux, les indicateurs des niveaux de services, les données sur la population) et reste sagement sur des serveurs à Londres, New York et Genève ? Pourquoi tant d’information n’est toujours pas accessible aux citoyens, aux média, ni même aux planificateurs des pays africains ? Cette situation doit clairement changer.

Ce qui est moins visible, en revanche, c’est qu’une montagne d’information, de connaissances et de sagesse africaines ne parvient jamais à atteindre les hommes et femmes politiques, les planificateurs, et autres décisionnaires sur le continent africain. Il est de notoriété publique que l’absentéisme chez les enseignants, infirmiers et autres fonctionnaires est très élevé sur le continent africain ; cet absentéisme est jugé comme l’un des contributeurs principaux à la qualité médiocre des services publics. Prend-on cependant le temps de se demander pourquoi l’absentéisme est un tel fléau ? Demandez aux enseignants, infirmiers et fonctionnaires et vous aurez votre réponse. Par exemple, depuis que l’Education Primaire Universelle (EPU) a été adoptée par de nombreux pays africains il y a plus de 10 ans, la taille des classes a doublé si ce n’est triplé alors que les salaires des enseignants, les matériels d’instructions et de formation n’ont qu’à peine évolué. Les dispensaires gouvernementaux possèdent rarement les médicaments dont les gens ont besoin;dans ces conditions, à quoi bon avoir suffisamment de personnel dans les cliniques?

Le mois dernier, en pleine campagne ougandaise, j’ai pu constater la pertinence des données collectées par des étudiants: celles-ci apportent une aide considérable à une ONG locale pour traiter l’absentéisme scolaire de façon très ciblée. L’école primaire a créé un club dirigé par des étudiants; celui-ci a pour but de mieux comprendre les absences scolaires ainsi que les abandons. Après tout, ces étudiants rencontrent fréquemment les mêmes difficultés et connaissent mieux que quiconque leurs camarades. Ce travail de terrain montre que la plupart des étudiants abandonnant l’école sont des filles; les grossesses adolescentes et le manque de moyen financier pour acheter les uniformes scolaires apparaissent comme les premières causes de l’absentéisme scolaire.

Avec cette information en main, le Centre de Recherche Kabarole travaille avec les délégués étudiants pour planter un jardin collectif afin de lever des fonds pour acheter des uniformes aux étudiants en besoin. Ces deux parties travaillent également avec les chefs de communauté et les associations de parents pour mettre à l’ordre du jour les discussions sensibles sur la grossesse adolescente parmi les étudiantes de l’école primaire. Ainsi, plusieurs jeunes filles sont retournées à l’école après avoir accouché, et les administrateurs scolaires sont plus conscients des besoins afin de réduire les absences et abandons scolaires.

Le but n’est pas simplement de partager l’information avec les gens afin qu’ils puissent prendre des décisions plus éclairées, il s’agit également d’écouter les gens pour faire en sorte que les donateurs, les planificateurs et les fonctionnaires prennent de meilleures décisions. Utiliser les délégués scolaires pour mieux comprendre les absences scolaires semble tout à fait évident, mais de telles approches sont encore rares dans des systèmes pyramidaux. Une meilleure information n’est certainement pas une panacée mais c’est une condition nécessaire pour prendre de meilleures décisions basées sur des preuves concrètes plutôt que sur des raisons plus anecdotiques.

Cliquez sur ce lien pour voir les photos de mon voyage.

Posté par Aleem Walji, Directeur des Initiatives de Développement Mondial, Google.org
Initialement posté sur le blog Google.org, 19/12/2008

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