Thursday, 20 November 2008

Why Local Content Matters

En Français

Having been in Africa for the past several months, I am beginning to see firsthand how access to information by regular citizens is starting to transform the continent. A single newspaper could be read by as many as 10 people, citizens are willing to rent-a-paper, and FM radio stations are exploding in communities where people are hungry for news, entertainment, and opportunities to make their voices heard.

It’s the last point that has really struck me. With mobile phone penetration growing everyday and airtime prices falling, people are communicating more than ever before, sending text messages and calling in to radio talk shows. They are expressing their views, sharing their opinions with each other, and communicating their delight or displeasure with government, business, and civil actors in more informed ways.

In East Africa in particular, people are bracing themselves for the broadband revolution. Within 12 months, initiatives like Seacom and EasyCom are likely to be active in the region and will connect people in completely new ways. What will happen when the super-highways open their gates? Will traffic flow in one direction or two? Will East Africans become net consumers or producers of information?

Last week, Kenya held its first “content” conference arranged by the national ICT Board. Public and private people had plenty to say about “local content” and why it mattered. What started as a technical discussion about connectivity quickly turned to issues of national pride, language, and fear that a globalized world could homogenize indigenous cultures. While Kenyans clearly yearn to be part of the global community and consume information far beyond their borders, they also want to be heard, recognized, and contribute to global conversations. They want their news, their music, their issues, and their voices to find a place in the online universe.

Today, Swahili books online for example, number in the hundreds compared to the hundreds of millions of books in English available online. What message does this send to young people about the relative importance of their knowledge, language, and culture? Fortunately, Google translation tools are beginning to address this challenge and launching search in Swahili is creating the right incentives to put more content online. But what else will it take to create symmetry between the number of people who speak a given language and content available to them?

The good news is that there is no paucity of African content in the offline world. Africa is home to some of the world’s richest musical traditions, oral histories, and physical heritage. The second piece of good news is that mobile phones are likely to be gateways to the internet in much of the continent. The challenge is how to migrate this wealth of content from the offline to the online world. If Africans are going to get online en masse, they need a reason to go there and they need to see themselves, their values, and their stories when looking through the online prism. With the availability of Google MapMaker in Africa, we’re already seeing that people are creating their own content and populating base maps with layers that are meaningful and useful to them. That is exciting. Whether its stories, pictures, or data on budgets and literacy rates, I hope we can give people a stake and a reason to get online and participate in the information society.



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Pourquoi un contenu localisé compte autant

Ayant passé les derniers mois en Afrique, je commence à comprendre à quel point l'accès à l'information par des citoyens ordinaires est en train de transformer le continent. Un seul journal peut être lu par jusqu'à 10 personnes, certains sont prêts à louer un journal, et de multiples stations de radio FM se créent pour une population toujours plus avide d'informations, de divertissement, et d'occasions pour se faire entendre.

C'est ce dernier point qui m'a vraiment fappé. Avec un taux de pénétration du téléphone mobile en pleine croissance et des prix de communication en diminution, les gens communiquent toujours plus, s'envoient des SMS et appellent pour intervenir dans des émissions de radio. Ils expriment leurs points de vue, partagent leurs opinions, et communiquent leur satisfaction ou non, de manière plus informelle, envers le gouvernement, les entreprises, et les acteurs publics.

En Afrique de l'Est en particulier, la population entre complètement dans la révolution du haut débit. D'ici 12 mois, des initiatives telles Seacom et EasyCom ont de fortes chances d'être opérationnelles et connecteront les individus de manière novatrice. Que se passera-t-il quand les supers-autoroutes ouvriront leurs portes ? Le trafic coulera-t-il dans un sens ou dans les deux ? Les africains de l'Est seront-ils des consommateurs ou des producteurs d'information ?

La semaine dernière, le Kenya tenait sa première conférence sur le "contenu", une conférence mise par en place par le comité national ICT. Les acteurs publics et privés avaient de nombreuses choses à dire à propos du "contenu localisé" et pourquoi cela importait tant. Ce qui avait débuté en une discussion technique sur la connectivité se transforma rapidement en questions de fierté nationale, langue, et crainte qu'un monde globalisé puisse homogénéiser des cultures indigènes. Tandis que les Kényans désirent véritablement faire partie de la communauté mondiale et consommer de l'information qui vient d'au-delà de leurs frontières, ils souhaitent aussi être entendus, reconnus, et contribuer aux conversations globales. Ils veulent que leurs informations, leurs musiques, leurs questions, et leurs voix soient entendues dans l'univers en ligne.

Aujourd'hui par exemple, les livres en swahili en ligne se comptent seulement en centaines, contre des centaines de millions de livres en anglais disponibles en ligne. Quel message cela envoie-t-il aux jeunes par rapport à l'importance relative de leurs connaissances, leur langue et leur culture ? Heureusement, les outils de traduction de Google commencent à répondre à ce défi et le lancement de la recherche Google en swahili crée l'envie nécessaire pour ajouter du contenu en ligne. Mais que faudra-t-il d'autre pour créer une symétrie entre le nombre de personnes qui parlent une langue et le contenu qui leur est disponible ?

Le bon côté des choses est qu'il n'y a pas de pénurie dans le contenu africain dans le monde offline. L'Afrique est le berceau mondial de traditions musicales, d'histoires orales, et d'un héritage physique. L'autre bonne nouvelle est que les téléphones mobiles vont probablement être les portes d'entrée à Internet pour la plupart du continent. Le défi consiste à migrer la richesse de ce contenu vers le monde en ligne. Si les africains se connectent en masse en ligne, alors ils ont besoin d'une raison pour le faire et ils doivent voir leurs valeurs et leurs histoires quand ils parcourent le monde en ligne. Avec le lancement de Google Maps en Afrique, nous sommes déjà en train de voir des peuples créer leur propre contenu et compléter des cartes avec des calques qui ont du sens et qui leur sont utiles. Ceci est particulièrement enthousiasmant ! Que ce soit des histoires, des images, des données sur les budgets et le taux d'alphabétisation, j'espère que nous pouvons donner à tous ces gens une raison et une envie d'être en ligne et de participer à la société de l'information.

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